Nous connaître un peu plus…
Les 3 Coqs – Le Grisbi – par Grégoire
Bonjour Les Frenchies,
Après avoir découvert les origines du jeu avec Adrian, vous allez en savoir un peu plus sur la création et le développement de celui-ci avec l’interview de Grégoire, l’un des associés et fondateurs des Trois Coqs.
Michel : Bonjour Grégoire, on a précédemment découvert votre amitié et votre goût des jeux ensemble. Depuis quand jouez-vous à des jeux de société ?
Grégoire : Bonjour Michel. Personnellement j’ai commencé très tôt en famille. Avec Adrian et Guillaume, je dirai que dès notre rencontre en 2006 (oui ça date…) nous avons commencé à jouer et on ne s’est jamais arrêtés ! Malgré la distance pendant nos études, pour ma part en kiné à Berck sur mer, on a toujours partagé des moments de jeux. Sous toutes ses formes; jeu de cartes (Le Grisbi, Président, Lianoff, Bataille corse…), de plateau plus ou moins complexes (Risk, Catan, Code names, Poker…) en passant par les jeux de rôle (Loup Garou, One night…), ou encore des escapes game, même en langue étrangère quand Adrian était en Angleterre.
M : Je vois que la distance ne vous dérange pas! Ce n’est pas un problème pour Le Grisbi?
G : Au contraire ! Ça permet d’élargir nos sources d’inspiration, découvrir de nouvelles personnes, jeux et cultures. Et surtout cela permet d’avoir plein de choses à se raconter et à partager avec nos amis.
M : Concrètement, comment avez vous créé Le Grisbi?
G : J’ai découvert le jeu qui nous a inspiré en rentrant d’un nouvel an à Bruxelles. Dans le train du retour Adrian nous a expliqué les règles de ce nouveau jeu. Sur cette base, Guillaume et son esprit entrepreneurial nous a par la suite proposé de le développer et créer ce projet. En recherche permanente de nouveauté, cela nous a tous les trois enthousiasmé. L’aventure était lancée! Dans un premier temps nous avions regardé si un jeu semblable était commercialisé en France et plus globalement en Europe. On voulait créer un jeu qui nous ressemblait et qui soit à la fois simple, rapide et facile à transporter mais avec plein de rebondissements. Il fallait que ce soit nous les créateurs!
M : Vous avez donc étudié le marché. Mais comment avez-vous créé les règles ?
G : Nous avions une base, mais pour pimenter tout ça et la rendre plus amusante, nous avons travaillé à tâtons, en ajoutant des cartes spéciales et en essayant différentes règles afin de trouver un équilibre de jeu ! Le développement de la trame de jeu a nécessité beaucoup d’heures sur nos jours de repos, nos soirées, nos week-ends. Ce qui n’a pas toujours été facile avec nos métiers très prenants. Je vous rassure il y a eu des modifications presque jusqu’au dernier moment pour avoir ce résultat parfait (rires).
M : Des heures de recherches donc! Comment avez-vous choisi le thème du jeu ?
G : Nous avons procédé par échanges d’idées et très vite les références au cinéma comique français se sont imposées et se sont parfaitement adaptées aux règles. C’est venu d’une de nos activités préférées, placer des citations de films ou séries. Et après avoir trouvé les citations correspondantes aux pouvoirs des cartes spéciales, il fallait aussi réfléchir aux visuels. Faire référence au pouvoir et au film pour que tout concorde parfaitement.
M : D’où vient le nom du jeu ” Le Grisbi” ?
G : Il nous fallait un terme simple, court, qui sonne bien et faisant référence au cinéma. Le Grisbi est venu assez vite dans la réflexion, faisant référence à un cinéma plus ancien mais qu’on adore quand même. Je parle bien sûr du film « Les Tontons Flingueurs » et la scène culte de la cuisine. Gare à celui qui oublie de piocher dans la première partie du jeu car il finit par toucher non pas au Grisbi mais à la pile de jeu!
M : Après la recherche vous avez dû créer physiquement Le Grisbi ! Comment cela s’est déroulé ?
G : Nous avons commencé à discuter avec Nicolas Jouin un graphiste de Saint Nazaire (44) afin d’élaborer des visuels pour réussir à nous projeter dans le jeu. L’idée d’un travail impliquant des intervenants locaux rentrait dans notre philosophie. Pour créer les jeux, il a aussi fallu envisager les possibilités de financement. Très vite, nous avons pensé au financement participatif qui nous permettait également de tester plus concrètement le marché. Ulule s’est imposé comme une évidence, mettant en avant de multiples projets super intéressants ! N’hésitez pas à faire un tour sur leur page d’ailleurs.
Nous avons dû rédiger les règles du jeu de manière simple et claire, ce qui n’est pas toujours facile, ainsi que développer des visuels pour que les gens se rendent compte de ce qu’est notre jeu, mais surtout pour leur donner envie de participer à notre campagne. Finalement nous avons créé un dossier complet de notre projet.
M : Qu’est-ce qu’un financement participatif ?
G : C’est avant tout des gens qui parient sur ton projet. Ces personnes, en échange de leur participation financière, reçoivent une contrepartie si la somme nécessaire au développement du projet est récoltée. Pour Le Grisbi nous avions besoin de 5000€ pour lancer l’activité, avec comme contrepartie des jeux Le Grisbi ainsi que des tee-shirts collector avec le logo du jeu. On est très fiers d’avoir réussi ce défi avec Ulule! Il fallait aussi qu’on crée une entreprise pour pouvoir faire exister Le Grisbi et le vendre par la suite, et ça c’est Guillaume qui vous en parlera le mieux.